La Chine limite la spéculation des biens immobiliers pour éviter une bulle

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8 mars – Le moment est-il opportun pour introduire une taxe foncière en vue de freiner l’explosion des prix des logements en Chine ? Cette question a soulevé un fort débat lors des sessions annuelles de l’Assemblée populaire nationale, organe législatif suprême de Chine, et lors de la Conférence Consultative Politique du Peuple Chinois, l’organe consultatif le plus élevé.

La Chine a réintroduit une taxe de vente immobilière à l’échelle nationale en novembre dernier dans le but de réduire la spéculation et de refroidir le bouillonnement du marché immobilier après une hausse des prix accélérée dans tout le pays.

La nouvelle politique est la première réponse concrète de Pékin face à l’augmentation des craintes concernant la bulle insoutenable qui s’est formée sur le marché immobilier. Les inquiétudes concernant une bulle des biens immobiliers ont été formulées par un grand nombre de commentateurs en Chine ces dernières semaines, y compris les grands promoteurs immobiliers.

Lors de la session 2010 tenue par le Parlement en Chine, les défenseurs de la taxe foncière affirment que de telles actions augmenteront les coûts et les risques d’achat de biens immobiliers, atténuant ainsi les achats spéculatifs de la part de personnes relativement aisées. Puis, progressivement, les offres immobilières redeviendront plus rationnelles, et réajusteront les prix vers un niveau raisonnable.

Certains espèrent également que la taxe foncière contribuera à séparer les recettes fiscales du gouvernement des ventes de terrain, qui représentent une source de revenus majeure pour les gouvernements locaux, en particulier quand les autres sources ont diminué avec le déclin mondial.

Le secteur immobilier en Chine contribue à environ 20 pour cent de l’investissement en capital fixe et 10 pour cent du PIB. Cela a soulevé des questions et suscité la controverse quant à savoir si le secteur a « kidnappé » l’économie de la Chine à cause du gouvernement qui se refuse de prendre des mesures sévères pour contrôler le prix des habitations par crainte de freiner la croissance du PIB.

Quelques députés et conseillers affirment qu’il est encore nécessaire pour la Chine d’utiliser l’immobilier comme un renforcement, en particulier tant que l’économie mondiale ne s’est pas complètement remise de la crise financière. Ils craignent qu’une arrivée précoce de la taxe foncière ne nuise à l’économie chinoise.

Pendant ce temps, certains disent que la taxe foncière sert plutôt de double impôt, ajouté à la contribution foncière existante, aux frais de transfert de terrain, à la taxe immobilière urbaine, ainsi qu’aux autres coûts.

Gu Yunchang, vice-président et secrétaire général de China Real Estate Association, recommande d’accélérer le développement de l’économie réelle et des marchés financiers, afin qu’il y ait plus d’alternatives pour l’investissement, ce qui pourrait attirer de l’argent en dehors du marché immobilier.